La surinformation

Publié: Mai 21, 2013 dans Module 4
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Et voilà qu’en naviguant le net, je suis tombé sur ce vieil article de Hervie (oct. 2008), intitulé: Trop d’info tue l’info.  L’information, telle qu’on l’a connue dans le temps, circulait de façon contrôlée, principalement produite et relayée par la presse traditionnelle, fût-elle parlée, écrite ou télévisée. Certes, dira-t-on que cet état de fait avait ses inconvénients (contrôle de l’information, coûts…) et j’en conviens.

Avec l’explosion du web et de ses composantes, principalement l’émergence des médias sociaux et la prolifération des blogues, de l’information, « En veux-tu?  En voilà! ». Ou devrais-je tout simplement omettre le « En veux-tu? » dans cette locution, pour signifier l’abondance d’information frappant à nos boîtes de réception (inbox), même quand on n’en veut pas. Entre les emails légitimes, les spams, les suivis des blogues, les flux RSS, les notifications des réseaux sociaux… a-t-on vraiment le temps de faire la part des choses de façon objective?

Hervie finit par en conclure que « Trop d’info tue l’info » et elle a sans doute raison.  Comme dit le vieil adage, « L’excès en tout nuit ».  Alors, que faire face à cette prolifération d’information à laquelle on est sans doute confronté tous les jours?  Abandonner et « tout marquer comme lu » (Hervie) ou encore, « Fini le flux RSS » comme le dit Nelson Dumais dans son analyse Trop d’information tue l’information.  Ne serait-il pas plus intéressant et plus judicieux de reprendre le contrôle et de gérer, de façon acceptable, la quantité d’information que nous recevons?  Je crois que oui, car nous ne pouvons ignorer le fait que la bonne information est utile, et même nécessaire.

Personnellement, pour y parvenir, je m’en tiens aux quelques règles qui suivent:

  1. Activer les filtres anti-spams
  2. Définir les notifications qu’on souhaite recevoir au niveau des réseaux sociaux
  3. Limiter le nombre de flux RSS utilisés; n’en garder que les meilleurs
  4. Utiliser plus de signets et moins d’abonnements en général

Et vous?  Comment gérez-vous la surinformation due au Web?

Luc Jr.
Mai 2013

commentaires
  1. Éric Gagnon dit :

    Je trouve intéressant que vous souleviez ce point concernant l’impact du web social sur la qualité de l’information. C’est effectivement un commentaire que l’on entend souvent et sur lequel j’ai une autre opinion.

    Si c’était vraiment le cas que « trop d’info tue l’info », pourquoi les régimes totalitaires dépensent-ils autant d’énergie à limiter l’information? Et particulièrement, dans le cas qui nous intéresse, l’information disponible sur les réseaux sociaux. Ne devraient-ils pas plutôt encourager les gens à produire ce genre d’information? Prenons le cas de la Chine. Considérant le nombre d’habitants de ce pays, le gouvernement aurait tout intérêt à encourager ses citoyens à bloguer. Dans les faits toutefois, c’est exactement le contraire.

    En conséquence, je ne pense pas que « trop d’info tue l’info ». Je pense que cette idée provient du fait qu’on compare trop souvent l’information à celle que produit un journaliste, qui est soumis à un code de déontologie et dont la responsabilité est plus convenue que celle d’un blogueur.

    Éric Gagnon

  2. […] réponse au billet La surinformation publié par Luc […]

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